Le 20 août est consacrée journée mondiale du moustique. Cette journée qui commémore la découverte du rôle du moustique dans la transmission du paludisme, est une occasion de rappeler qu’au 21è siècle, le moustique reste l’animal le plus dangereux pour l’homme. On connait plus de trois milles espèces de moustiques sur la terre. Les genres Culex, Anopheles et Aedes sont principalement des vecteurs de nombreuses maladies pour les humains.
Le paludisme qui est transmis par les moustiques du genre Anopheles est une des maladies parasitaires les plus anciennes, mais également une des plus meurtrières malgré les énormes progrès scientifiques et technologiques du siècle dernier. Chaque année, il y a au moins un demi-million de morts attribués à cette maladie. En plus du paludisme, les moustiques sont responsables de la transmission de certaines arboviroses comme la dengue, la Chikungunya, le Zika et la fièvre jaune, ainsi que des filarioses lymphatiques.
La présence de moustiques est influencée par le climat, l’altitude et certains facteurs environnementaux déterminant la présence de gîtes larvaires. L’activité de l’homme peut contrarier ou favoriser le développement ou le contact avec les moustiques. Par exemple, les aménagements hydroagricoles et l’urbanisation mal maitrisée peuvent accroitre le contact entre l’homme et le moustique et accroitre la transmission de maladies vectorielles. La lutte anti vectorielle contre les moustiques réside avant tout dans l’assainissement du cadre de vie par l’élimination des eaux stagnantes qui permettent aux moustiques de se reproduire. Cela nécessite la prise de conscience et l’engagement au niveau communautaire. Les aménagements et les grands travaux doivent aussi intégrer dans leurs planifications et leurs réalisations des mesures pour éviter la création de conditions favorables à la prolifération des moustiques. Enfin, l’utilisation d’insecticides, de répulsifs et de moustiquaires permettent de limiter le contact infectieux entre l’Homme et le moustique, et ainsi de réduire la morbidité et la mortalité colportées par le moustique.
Par Dr Amadou Ouedraogo