La santé et l’environnement constituent deux secteurs de politiques qui ne peuvent être dissociés dans la quête du développement harmonieux et durable. L’impact de l’environnement sur la santé humaine est bien connu, et on estime que les facteurs de risque environnementaux sont responsables de 24 % de la morbidité et de 23 % de la totalité des décès dans le monde. En Afrique où on constate une évolution rapide des écosystèmes en raison de l’activité humaine et des changements climatiques, on estime que 28% des décès sont liés à des risques environnementaux évitables (contamination des eaux, pollution atmosphérique, accidents, etc.).
Afin de promouvoir des approches intégrées dans l’élaboration des politiques et la mise en œuvre des programmes dans les secteurs de la santé et de l’environnement, les pays africains ont signé une déclaration à Libreville en août 2008 sous l’égide de l’Organisation Mondiale de la Santé et du Programme des Nations Unies pour l’Environnement. Cette déclaration de politique générale a pour but de guider les différents pays vers des approches intégrés en santé et environnement pour une meilleure protection de la santé humaine. Elle comporte onze actions prioritaires devant permettre le renforcement des activités collaboratives entre les secteurs de la santé et l’environnement, notamment dans les domaines de l’eau potable, l’assainissement et l’hygiène, la pollution de l’air et l’énergie propre, les produits chimiques et les déchets, les changements climatiques, la lutte anti vectorielle et la santé au travail.
Treize ans après la signature de la déclaration de Libreville, il convient pour le Burkina Faso de faire le point des progrès réalisés, des difficultés rencontrées et de dégager les perspectives pour relever les défis de la prise en compte systématique et intégrée de la santé environnementale dans l’élaboration des politiques.
Voir la Déclaration de Libreville ICI
Par Dr Amadou Ouedraogo